Par Jérôme Heurtaux
L’année 1989 a changé le visage de l’Europe et probablement du monde. Quelques mois ont suffi à l’écroulement du bloc de l’Est, qui précipitera la fin de l’Union soviétique en 1991. La Pologne, la Hongrie, la Tchécoslovaquie, la Roumanie et la Bulgarie changèrent de régime politique, transformèrent radicalement leur économie et recouvrèrent leur souveraineté. Cet événement historique est passé à la postérité au travers de quelques images suggestives, celles de la table-ronde polonaise, de la chute du mur de Berlin ou de la révolution roumaine. S’il a vite symbolisé le retour à l’Ouest de « l’Occident kidnappé » (Kundera), 1989 a suscité par la suite des réinterprétations critiques, faisant de lui un objet de controverses politiques et mémorielles, notamment en Pologne.